RICHER Abel, Alphonse

Abel Richer était le fils d’Alexandre, charretier et de Gertrude Joseph. Il se maria le 24 juin 1939 à Beauvilliers avec Madeleine Jehannin, coiffeuse. Il était domicilié à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure).
Il entra au chemin de fer de l’État le 5 octobre 1936 comme manœuvre spécialisé au dépôt de Sotteville-lès-Rouen. Il fut requis le 4 décembre 1942 pour aller travailler en Allemagne. Il fut détaché à la Deutsche Reichsbahn en qualité de chauffeur de locomotive en gare de Geisecke-über-Schwerte (Ruhr).
Avec ses camarades Abel Grison et Alfred Sepré, il se livra au sabotage et au vol à l’intérieur de colis postaux destinés aux soldats allemands sur le front de l’Ouest. Il fut arrêté le 24 juin 1944 ainsi que ses deux camarades dans son camp d’habitation lors d’une fouille à la suite du vol d’un colis contenant plusieurs centaines de briquets. Ils avaient commis l’imprudence d’en conserver quelques-uns et furent immédiatement mis en cause. Ils furent écroués à la prison de Hagen puis à celle de Dortmund le 20 novembre 1944 pour y être jugés. Ils furent condamnés à mort par le Tribunal le 20 décembre 1944 et transférés le 12 janvier 1945 à la prison de Wolfenbüttel. Abel Richer fut guillotiné le 12 février 1945 à 12h21, à Wolfenbüttel (Basse-Saxe).
Il est inhumé dans le carré D, tombe 51 de la Nécropole nationale Le Pétant, à Montauville (Meurthe-et-Moselle).
Il obtint les mentions « Mort pour la France » le 14 avril 1947 et "Mort en déportation" par arrêté du 1er janvier 2013.
Son nom figure sur la plaque commémorative SNCF en gare de Rouen-Rive-Droite, à Rouen (Seine-Maritime).