DAENS Benoit, Étienne

Par Gilles Pichavant

Né le 20 avril 1934 au Trait (Seine-inférieure, Seine-Maritime), mort le 9 avril 2016 à Lillebonne (Seine-Maritime) ; ouvrier chimiste ; syndicaliste CGT à Gravenchon (Seine-inférieure, Seine-Maritime).

Benoit Daens était le fils de Louis Daens, syndicaliste et militant communiste de Seine-Inférieure [Seine-Maritime], résistant, mort à Auschwitz le 15 octobre 1942.

Peu avant sa naissance au Trait (Seine-inférieure, Seine-Maritime), son père, ancien mineur du Pas-de-Calais, trouva du travail à la SFAR (Esso Standard) à Port Jérôme, et la famille s’installa en 1934 à Notre-Dame-de-Gravenchon dans la Cité Standard au 1, rue Clément Quervel. Benoit Daens y passa sa toute petite enfance. Son père, militant communiste depuis 1928, et syndicaliste CGTU s’impliqua à la fondation avec Henri Messager du Syndicat CGT des Produits Chimiques de Port-Jérôme (Raffineries Vacuum et Standard de Port-Jérôme-Gravenchon), puis dans les grèves de 1936. Quelques temps après la grève du 30 novembre 1938, il fut licencié et la famille fut expulsée du logement appartenant à la raffinerie.

Après quelques temps passé au Havre, où son père avait trouvé du travail à la Tréfilerie, celui-ci trouva du travail comme terrassier aux Ponts et Chaussées, et, après juin 1940, la famille s’installa à Bolbec au 50, rue de la République. Militant communiste clandestin, il participa à la reconstitution locale de l’organisation, et aux premières action de résistance. Dans l’après-midi du du 31 juillet 1941, son domicile fut perquisitionné en son absence par deux gendarmes et quatre feldgendarmes allemands qui ne trouvèrent rien. Le père qui, après sa journée passée à Tancarville, était revenu en vélo à Bolbec, fut arrêté à son domicile et interné dans une cellule à Bolbec. Condamné à deux ans de prison, il fut remis aux autorités allemandes à leur demande le 22 octobre 1941, jour d’une rafle départementale en milieu communiste qui vit l’arrestation de deux cents personnes fichées avant 1939. Déporté à Auschwitz, il mourut à Birkenau le 9 février 1943.

Benoit Daens avait avait 7 ans à l’arrestation de son père, et n’avait pas 9 ans à sa mort.

En 1952, Benoit Daens entra à la raffinerie Mobil-Oil à Gravenchon et adhéra à la CGT. Il était aussi militant du parti communiste. Dès cette époque il se battit avec sa sœur Marie-Jeanne Piednoël, contre la non reconnaissance de son père comme non déporté résistant.

Pendant les années 1960, il fut secrétaire du syndicat CGT de la raffinerie Mobil-Oil de Gravenchon, délégué du personnel, et secrétaire adjoint du comité d’établissement. Il fut aussi membre de la Commission Exécutive de l’Union Locale CGT de Gravenchon.

En 1962, il fut élu secrétaire de l’Union Départementale des syndicats CGT de Seine-Maritime.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article242508, notice DAENS Benoit, Étienne par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 12 septembre 2021, dernière modification le 12 septembre 2021.

Par Gilles Pichavant

SOURCES : Arch. De l’Union départementale CGT de Seine-Maritime. — Notes de Jean-Paul Nicolas.

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