JALLAIS née GIROIRE Jacqueline, Léa, Madeleine

Jacqueline Jallais vivait 10 rue Valentin Haüy à Paris (XVe arr.), elle a été interpellée le 10 mars 1942 à son domicile par trois inspecteurs des Brigades spéciales des Renseignements généraux. La perquisition de son domicile a été négative. Emmenée à la Préfecture de police, elle vu deux autres résistants impliqués dans la même affaire : Raymond Tardif et André Kirschen. Le premier « avait été frappé aux parties et marchait courbé en deux ». Quant au second, il « se trouvait dans l’incapacité de se tenir debout, les inspecteurs étaient obligés de le soutenir pour le conduire à l’interrogatoire ».
Le 14 mars 1942 elle a été écrouée au dépôt, et le 8 juin elle fut internée administrativement à la caserne des Tourelles à Paris (XXe arr.), puis à Gaillon (Eure), à La Lande des Monts (Ille-et-Vilaine), et Poitiers (Vienne). Jacqueline Jallais et les autres internées furent libérées du camp de Poitiers le 1er septembre 1944.
Elle témoigna le 7 février 1945 devant les membres de la commission rogatoire en charge de son dossier. Le nom de Jacqueline Jallais avait été découvert sur le carnet de Raymond Tardif ce qui provoqua sa chute. Elle déclara : « Je n’ai pas été maltraitée au cours de mon passage à la BS2 et rien d’anormal ne s’est produit au cours de la perquisition qui fut faite à mon domicile ».
Jacqueline Giroire épouse Jallais a été homologuée au titre de la Résistance intérieure française (RIF).
Elle mourut le 24 janvier 2011 à Plaisir (Yvelines) à l’âge de 88 ans.