LUCAS Anatole

Par Claude Pennetier

Né le 5 août 1897 à Saint-Georges-de-Didonne (Charente-Inférieure), mort fin juillet 1942 en Algérie ; cheminot ; militant communiste ; conseiller municipal et maire adjoint d’Argenteuil (Seine-et-Oise, Val d’Oise).

Fils d’agriculteurs, Anatole Lucas, lui-même agriculteur, fut mobilisé au 114e régiment d’infanterie à Parthenay (Deux-Sèvres). Fait prisonnier en 1917, envoyé dans les mines de Westphalie, puis travailleur agricole, il fut démobilisé en septembre 1919. Entré aux chemins de fer de l’État, il fit ses débuts à la gare de triage d’Épone-Mézières. En 1920, il participa à la grève.

Nommé receveur en 1921 à Argenteuil (Seine-et-Oise), il siégea au conseil de son syndicat. En 1923, il adhéra au Parti communiste et fonda la première cellule d’Herblay (Seine-et-Oise) dont il était encore le secrétaire en 1930. Il prit part à la campagne des élections législatives de 1924, devint membre du comité de rayon en 1926 tout en faisant partie de la commission exécutive fédérale de l’Union unitaire des chemins de fer de l’État.

Secrétaire du syndicat des cheminots (de 1930 ou 1931 à 1935), il devint secrétaire du rayon communiste d’Argenteuil-Bezons à partir de 1932. Élu conseiller municipal d’Argenteuil en mai 1935, il fut premier adjoint au maire.

En 1939, Anatole Lucas fut mobilisé à la Poudrerie de Sevran. Arrêté le 25 mai 1940, interné au camp du Baillet, puis à l’île d’Yeu, il connut plusieurs autres prisons jusqu’à sa déportation, en février 1941, dans le Sud-algérien à Djeffa. Fin avril, il fut transféré au camp de Bossuet dans l’Oranais. Opéré d’une hernie à l’hôpital de Sidi-Bel-Abbès, il y mourut brusquement fin juillet 1942 et fut enterré le 31 juillet.

Sa dépouille fut ramenée en France et inhumée le 27 septembre 1947 à Argenteuil. André Marty prononça l’éloge funèbre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article24486, notice LUCAS Anatole par Claude Pennetier, version mise en ligne le 11 février 2009, dernière modification le 3 mai 2023.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. André Marty (Jean Maitron CRHMSS), E VIII. — Bibliothèque marxiste de Paris, microfilm 193. — Le Prolétaire de Clichy, 5 décembre 1930. — État civil.

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