NOBILLET Joseph, Francis

Par Daniel Grason

Né le 6 juin 1920 à Combourg arrondissement de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), mort le 29 octobre 1963 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) ; facteur auxiliaire ; communiste ; déporté.

Fils de Louis Joseph Jean Marie, charron, trente-quatre ans et de Marie Ernestine Flaux, ménagère, trente-deux ans, Joseph Nobillet quitta la Bretagne. Il vivait avant la Seconde Guerre mondiale au 2 rue Jean Dupuis à Châtillon-sous-Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine). Il fut apprenti électricien aux ateliers GMP, entra aux PTT en qualité de facteur auxiliaire au bureau de Châtillon-sous-Bagneux.
Interpellé le 31 mars 1941, à la suite d’une plainte déposée contre lui, son domicile a été perquisitionné. Les policiers saisissaient dix-sept tracts qualifiés « d’inspiration communiste » par les policiers, ainsi que plus mille cinq cents lettres non distribuées.
Le commissaire de la circonscription de Montrouge l’interrogea le 1er avril. Joseph Nobilet déclara s’être inscrit au Parti communiste au cours de l’année 1938. Depuis la dissolution il participait aux distributions de tracts, avec d’autres militants il assistait aux réunions qui se tenaient au café "Raymond", 47 rue du Ponceau à Châtillon-sous-Bagneux. La fermeture du café interrompit la tenue des réunions. Interrogé, il déclara sans contrainte être resté en relation avec les militants Laprade, Delmotte, Hérart, Larcher père et fils.
Incarcéré à la Santé, il comparut le 12 septembre 1941 devant le tribunal Correctionnel de la 12ème Chambre en compagnie de Léonard Durieux, Jacques Lerousseau, tous inculpés pour avoir propager les mots d’ordre de la Troisième internationale communiste, distribué des tracts tendant à propager les mots d’ordres de la IIIe Internationale. Il a été condamné à huit mois de prison.
Le 22 mars 1944, il était dans le convoi de 1218 hommes qui partit de Compiègne à destination de Mauthausen en Autriche. Joseph Nobilet a été affecté au kommando de travail de Wiener Neudorf dans la banlieue de Vienne. Les déportés travaillaient au montage de moteurs d’avions pour la Wehrmacht.
Matricule 60372, il rentra de déportation à une date inconnue, plus de la moitié des déportés de ce convoi ne survécurent pas aux épreuves.
Il épousa Marthe Jeanne Marie Le Borgne le 27 septembre 1946 à Hénon arrondissement de Saint-Brieuc dans les Côtes-du-Nord (Côtes-d’Armor).
Il mourut le 29 octobre 1963 à l’âge de 43 ans à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article244934, notice NOBILLET Joseph, Francis par Daniel Grason, version mise en ligne le 17 janvier 2022, dernière modification le 17 janvier 2022.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. AN Z/4/4 dossier 49. – État civil numérisé 10 NUM 35085 769, acte n° 48. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004.

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