DEHAIL Jean dit Camille

Fils de Ferdinand Léopold Dehail , ouvrier verrier, et de Marguerite Ménard, ménagère, Jean Dehail se maria à Bordeaux le 26 septembre 1895 avec Marie Louise Binde-Baron, ouvrière, née à Bordeaux le 3 avril 1876. De leur union naquirent Ferdinand le 25 avril 1898 à Bordeaux, Alice le 9 septembre 1900 à Toulouse, Fernand le 3 novembre 1904 et Andrée le 5 décembre 1911 à Bordeaux.
Verrier à la verrerie Limau et Reynaut – 106 rue du Hautoir à Bordeaux, Ferdinand Auguste Dehail fut un des meneurs, avec Xavier Caron, Alphonse Colomb, Ferdinand Léopold Dehail et Ali Virgile, de la grève du 5 avril au 11 août 1890 des verriers en verre blanc de Bordeaux et des Landes, déclenchée à la suite du refus des patrons d’augmenter leurs salaires de 10%. La chambre syndicale des verriers réunis de Bordeaux (Gironde) et de Moustey & Richet (Landes) anima cette grève des quatre-vingt-dix ouvriers des verreries Limau et Reynaut [trente grévistes], Robert et Cie à la Vache au Bouscat [quinze grévistes] et Fronsac et Mautauzie à Moustey et Richet dans les Landes [quarante-cinq grévistes]. Les ouvriers obtinrent satisfaction à savoir 12 % d’augmentation. Le 18 mai 1890, le commissaire spécial dressa des fiches de renseignements sur les grévistes, dont celle de Camille Dehail « Ouvrier verrier, travaille à la verrerie Lumau depuis l’âge de 9 ans… suit avec sa famille les réunions socialistes qui se font rue du Tondu au Paradis terrestre… »