GODIER Georges, Alfred, Omer

Par André Delestre

Né le 7 mars 1927 à Torigny-les-villes (Manche), mort le 29 décembre 1990 à Gonesse (Val-d’Oise) ; médecin ; résistant FTP et combattant ; animateur de l’Union syndicale des médecins des centres de santé (USMCS) ; militant du Secours populaire français (SPF).

centre Georges Godier à Tringa-Maréna (Mali)
centre Georges Godier à Tringa-Maréna (Mali)

Georges Godier fit ses études à Dieppe (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) puis à Rouen. À partir de 1942, il fut responsable des forces unies de la jeunesse patriotique de la région rouennaise. Lors des bombardements sur Rouen, il intégra les équipes d’urgence de la Croix rouge française. En septembre 1944, membre des FTP, il fut blessé au combat dans les rangs du mouvement Voix du nord. Il participa à la fin de la campagne avec la 8e armée britannique (Gerba division).
Son action lui valut plusieurs décorations : médaille du combattant, médaille du combattant volontaire de la Résistance, médaille commémorative 39/45, barrette libération et défense passive, médaille du blessé.
En 1954, il obtint son doctorat à la faculté de Paris, diplômé en hygiène industrielle et médecine du travail ainsi qu’en action sanitaire et sociale, santé publique. Il fut nommé médecin directeur du centre de santé municipal Henri Wallon de Drancy (Seine-Saint-Denis) et du bureau d’hygiène.
Puis, il devint le médecin du Secours populaire français (SPF). Il effectua plusieurs missions humanitaires : juillet-août 1962, médecin-chef à l’hôpital de Boghni (Tizy-Auzou, Algérie), de septembre à mai 1972 en Jordanie, Syrie et Liban, en 1982 dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila (Liban), en 1986, la catastrophe du lac Nios (Cameroun), de 1982 à 1985, mise en place d’une maternité et d’un dispensaire à Tringa-Maréna (Mali), en lien avec les travailleurs maliens du secteur de Drancy, en 1988, action sanitaire à Montévidéo (Uruguay).
En 1955, Georges Godier entra au bureau de l’Union syndicale des médecins des centres de santé. En 1964, il présida les syndicats des médecins de centres de santé de la Seine puis la Fédération nationale des médecins de centres de santé municipaux et en 1985, le syndicat des médecins des centres de santé municipaux. Il lutta pour la reconnaissance du salariat des médecins, pour l’augmentation de leur salaire et pour l’adoption du contrat syndical. Il fit parti des grands noms des centres de santé en France avec Jean Régnier, Jean Buisson et Jean-François Rey.
En 1970, il signa un appel en faveur d’un médecin iranien emprisonné sous la dictature de Reza Shah.
Marié, il eut deux fils, né en 1949 et en 1958.
Partit en retraite en 1989, il mourut à Gonesse et fut enterré à Gatteville-le-Phare (Manche). Le centre de santé de Tringa-Maréna (Mali) porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article247065, notice GODIER Georges, Alfred, Omer par André Delestre, version mise en ligne le 7 avril 2022, dernière modification le 7 avril 2022.

Par André Delestre

centre Georges Godier à Tringa-Maréna (Mali)
centre Georges Godier à Tringa-Maréna (Mali)

SOURCES : Revue de l’Union syndicale des médecins des centres de santé. — Gorguine Valougeorgis, " Les centres municipaux de santé, une offre de soins particulière" Sciences du Vivant, 2019. — Notes de l’auteur lors d’un séjour au Mali (janvier 2014). — Association malienne de solidarité et de coopération internationale pour le développement (AMSCID). — Le Monde, 19 août 1970.

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