VEMFELD Léon. Pseudonymes : Ludo, Ludovic, Verdier

Léon Vemfeld est le fils de Benjamin Weinfeld [sic], tailleur, et de Hélène Goldbaum, couturière, originaires de Pologne. Son patronyme vient d’une erreur d’écriture de l’état-civil qui n’a jamais été rectifiée.
Benjamin Weinfeld (1889-1926) s’était engagé dans l’armée française pendant la Première Guerre mondiale. Il est décédé après la guerre des suites de ses blessures.
Léon Vemfeld était retoucheur-photographe puis photographe-décorateur avant-guerre.
Le 24 juin 1939, Vemfeld a épousé Jacqueline Gabouty à Paris (XXe arr.).
En 1942, il s’engagea dans la résistance, au sein de Combat puis du MLN. Il servit de boîte aux lettres puis intégra un maquis en zone sud en 1943. En 1943, il rencontra Pierre Kahn-Farelle, alias Plutus, mettant ses talents de photographe au service de la fabrication des faux papiers pour le MLN.
Le 18 mai 1944, Vemfeld a été arrêté dans l’atelier de faux papiers du MLN au 25 cité des Fleurs à Paris (XVIIe arr.), avec d’autres camarades dont Colette Heilbronner tuée sur place. Gravement blessé, il est soigné d’abord à la l’hôpital de la Pitié, puis interné à Fresnes. Il a été torturé rue des Saussaies. Il fut déporté sous son pseudonyme, Léon Verdier, depuis Compiègne vers Dachau dans le convoi du 2 juillet 1944, surnommé le « train de la mort ». Il ne survécut pas au transport.
Il a été décoré de la médaille de la Résistance à titre posthume et reconnu « mort pour la France ». Son nom figure sur la plaque commémorative au 25 cité des Fleurs à Paris (XVIIe arr.). toutefois Léon Vemfeld y est prénommé "Ludovic", les auteurs de la plaque ayant remplacé son prénom par son pseudonyme, une erreur qu’il conviendrait de rectifier.
Sa mère, Hélène Goldbaum épouse Weinfeld (1893-1942), a été internée à Drancy et déportée à Auschwitz en 1942.
Son épouse Jacqueline Vemfeld était également engagée dans la résistance et a été déportée sous le nom de Fernande Gabouty.