BOUCHET-DOUMENQ Charles

Partisan de la doctrine phalanstérienne, Bouchet-Doumenq fut un socialiste de Montpellier (Hérault). Aux obsèques de Jules Vitou, le 16 juin 1849, Bouchet-Doumenq salua ce « zélé pionnier de la vérité sociale ».
Amateur de peinture, riche propriétaire et membre de la Société d’agriculture de l’Hérault, Charles Bouchet-Doumenq figurait parmi les premiers actionnaires de l’Union agricole d’Afrique, dont il fut le représentant à Montpellier à la fin des années 1840. Ce phalanstérien s’engagea également dans le combat politique : collaborateur à partir de 1846 de L’Indépendant, journal édité à Montpellier, il doit s’exiler après le coup d’Etat du 2 décembre 1851. Il resta en contact avec l’Ecole sociétaire, à laquelle il prêta de l’argent . Après son retour en France, il s’installa à la Verdette, une propriété située au Pontet, près d’Avignon. On le vit participer à un certain nombre d’expériences sociétaires : il fut actionnaire de la Société de colonisation européo-américaine au Texas ; il assista régulièrement aux assemblées générales de la Société de Beauregard fondée à Vienne (Isère) par Henri Couturier, dont il vanta en 1873 le bilan auprès de Victor Considerant . Charles Bouchet Doumenq futabonné au Bulletin du mouvement social, dans les années 1870. Marié avec Antoinette Bompard, il a au moins un fils, Auguste, également républicain, qui était secrétaire général de la préfecture du Vaucluse, après la chute du Second Empire, puis sous-préfet d’Apt (1877-1878) et de Carpentras (1878-1880) dans le même département. Le père et le fils, écrit le préfet, sont très estimés dans le pays, et notamment dans les milieux républicains. Charles Bouchet Doumencq futpar ailleurs un ami très proche du philosophe Charles Renouvier, qui devint son voisin, au Pontet, dans les années 1860.