Par Maurice Moissonnier
Né le 4 septembre 1905 à Saint-Martin-en-Coailleux, commune rattachée à Saint-Chamond en 1964 (Loire), mort 13 juin 1985 à Bourg-en-Bresse (Ain) ; technicien ; syndicaliste de la CGT confédérée puis de la CGT clandestine ; résistant, déporté.
Le père d’Albert Ferratier, Jules, était menuisier et sa mère, Louise née Fontbonne, travailla pendant la guerre 1914-1918 aux aciéries de Saint-Chamond.
Enfant, il avait reçu une éducation religieuse. Il fréquenta jusqu’au baccalauréat, qu’il n’obtint pas, le collège mariste de Saint-Chamond, puis entra à l’école de Marine Homécourt où il acquit une bonne formation technique de tourneur-ajusteur professionnel.
Albert Ferratier effectua son service militaire à Istres et, à son retour, travailla à Saint-Chamond en 1926 et 1927 (Marine Homécourt), puis à la Soie lyonnaise de Décines (Rhône) dans l’équipe d’entretien.
Albert Ferratier adhéra à la CGT en 1930 et participa ardemment aux grèves de juin 1936. En 1937, il entra à la SOMUA à Lyon et anima le syndicat des agents de maîtrise. Au moment de la guerre, il fut mobilisé sur place comme affecté spécial. Contremaître, il travaillait souvent, pendant l’Occupation, en équipe de nuit et il fut recruté par Marius Tardivier* pour la CGT clandestine. En février 1944, à la suite d’un sabotage, victime d’une dénonciation, il fut arrêté, interrogé au siège de la Gestapo à l’École militaire de Lyon, interné successivement au fort Montluc à Lyon puis à Compiègne et déporté à Buchenwald. Grâce à l’organisation clandestine du camp, il fut sauvé par une affectation au commando « doux » de Mühlhausen. Il fut libéré le 23 avril 1945.
En 1981, il était encore président départemental de la Fédération nationale des déportés internés et résistants patriotes (FNDIRP) et membre du conseil d’administration national de cette organisation.
Par Maurice Moissonnier
SOURCE : État civil de Saint-Chamond.