JUNG Charles

Né dans une famille protestante en Alsace-Lorraine annexée, Jung fut élu dès 1908 au conseil municipal de sa commune, Petersbach, sans interruption jusqu’à son décès. Il devient même adjoint au maire lors du mandat 1929-1935 et après la Seconde Guerre mondiale. Il fut, de plus, nommé maire délégué le 13 janvier 1940 pour la durée de la guerre.

Probablement déjà membre de la social-démocratie allemande, il fut considéré comme élu communiste par les autorités dès les élections municipales de 1925. Jung fut militant communiste dès les années 1930, en particulier au sein de la cellule de Petersbach/La Petite-Pierre, dirigée par Paul Meerschneck. Il compta par ailleurs parmi les militants communistes arrêtés le 1er mars 1930 à l’occasion d’une manifestation pour le Congrès ouvrier et paysan régional à Strasbourg.

Son fils, Émile, né en 1899 et décédé en 1956 à Petersbach, fut adhérent à la SFIO avant la guerre, puis passa au PCF en 1945. Il fut chef local des FFI à la Libération. Il dirigea la cellule locale de la sortie de la guerre à 1950. Tailleur de profession comme son père, il compta parmi ses clients le secrétaire fédéral bas-rhinois Marcel Rosenblatt.