MOUTINARD André

André Moutinard était le fils de Jean, né le 11 mars 1881 à Frontenac (Gironde), vigneron, ouvrier agricole puis garde-pêche, et de son épouse Joséphine, d’origine espagnole, ménagère, née en 1889. La famille changea très souvent de résidence en raison de la mobilité professionnelle de Jean Moutinard. Au recensement de 1921 à Sainte-Croix-du-Mont (Gironde), André Moutinard avait cinq frères et sœurs : Roger né en 1907, Valentine née en 1908, Gabrielle née en 1910, Jean né en 1915 et Robert né en 1917. En 1923, la famille s’établit à Jusix en Lot-et-Garonne.
En âge d’être requis pour le Service du Travail obligatoire (STO), André Moutinard rejoignit les maquisards d’Ambrus du Groupe Max ou maquis du Raguès, lequel était rattaché au bataillon Néracais (de Nérac, sous-préfecture du Lot-et-Garonne) commandé par Gabriel Lapeyrusse, alias Colonel Gabriel (1907-1966), du mouvement Combat.
Le 8 juillet 1944 au petit matin, le groupe Max fut surpris par l’attaque d’un détachement de Waffen-SS de la 2e Panzerdivision Das Reich. Le gros des maquisards parvint à se replier, mais deux maquisards, André Moutinard (alias Lacaud) et Gilles Palassin, furent capturés et exécutés.
André Moutinard obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur une stèle commémorative érigée sur les lieux du drame à Ambrus avec deux autres, celui de Gilles Palassin, et, par erreur, celui de Franck (sic) Latour, prénommé en fait Éloi Franc et exécuté le 23 juillet 1944 à Sainte-Maure-de-Peyriac (Lot-et-Garonne) après avoir été blessé à Ambrus le 8 juillet. Le nom d’André Moutinard est aussi inscrit sur le monument aux Morts de Meilhan-sur-Garonne (Lot-et-Garonne) qui était vraisemblablement sa commune de résidence.