Par T. Bouchet et J.-C. Vimont
Né vers 1800 dans le Nord. Cordonnier, bottier. Républicain, insurgé des 5 et 6 juin 1832.
Célibataire, demeurant rue Saint-Martin, après l’insurrection des 5 et 6 juin 1832, Carpentier fut condamné le 16 novembre 1832 à 8 ans de travaux forcés par les assises de la Seine pour tentative d’assassinat. Sa peine fut commuée en 8 ans de détention. Il fut écroué le 30 octobre 1833 dans le quartier politique de la maison centrale du Mont-Saint-Michel. Au cours de son séjour au Mont-Saint-Michel, Carpentier semble avoir rallié le camp légitimiste (il est ainsi classé dès son entrée par l’Hommedé qui attribue à tort son incarcération à la conspiration de la rue des Prouvaires). c’est d’ailleurs lui qui disait avoir abjuré le républicanisme et se rangeait aux côtés des chouans incarcérés dans la centrale. Il fut transféré dans la citadelle de Doullens, réservée aux détentionnaires, le 29 juin 1836. Il y bénéficia d’une grâce le 6 octobre 1836.
Par T. Bouchet et J.-C. Vimont
SOURCES : Arch. Nat, BB18/1330. — E. L’Hommedé, Le Mont-Saint-Michel, prison politique sous la monarchie de Juillet, Paris, Boivin, 1932. — J.-Cl. Vimont, Enfermer les politiques. Aux origines des régimes de détention politique (1810-1848), Thèse dact., Paris VII, 1991, 1295 p. — J.Cl. Vimont, La prison politique en France, Genèse d’un mode d’incarcération spécifique, XVIIIe-XXe siècles, Paris, Anthropos, 1993, 503 pages.