CHEREAU

Ouvrier menuisier du Mans (Sarthe). Dans le courant de juin 1860, les ouvriers menuisiers du Mans demandèrent une augmentation de 5 centimes de leur salaire journalier, qui aurait été porté ainsi à 2 F 50. Le 4 juillet, 50 à 60 d’entre eux se réunirent dans un café de la ville et nommèrent un syndic. Le 16 juillet, les patrons ayant refusé l’augmentation réclamée, 60 ouvriers se mirent en grève. Des poursuites furent engagées contre les « meneurs » : Chereau, Chevereau*, Coisnon*, Froger*, Leconte*, Leveau*, Martin*, Roulin*, Seguin*. Tous furent condamnés. Toutefois, le 27 avril 1861, le préfet intervint en leur faveur auprès du ministre de l’Agriculture et de l’Industrie, en faisant remarquer que la revendication des ouvriers était fondée puisque les patrons avaient finalement consenti à augmenter les salaires. Pour Chereau, condamné à un mois de prison, il demandait que la peine fût ramenée à trois semaines ou à quinze jours.