Par Jean Maitron et Claude Pennetier
Né le 25 octobre 1877 à Strasbourg (Bas-Rhin) ; cheminot ; syndicaliste unitaire (CGTU) et militant communiste des Alpes-Maritimes.
Cheminot à Nice (Alpes-Maritimes) en 1919-1920, militant socialiste, Jules Defaut secrétaire du syndicat des mécaniciens de Nice, était favorable à l’adhésion à la IIIe Internationale.
En retraite, il succéda à L. Casteu, décédé, comme secrétaire général de la Bourse du Travail de Nice à l’automne 1928. Un rapport de police le qualifiait alors de « syndicaliste anarchiste » militant à la CGTU. Il fut secrétaire permanent CGTU de la Bourse du travail de Nice jusqu’en 1933. Defaut aurait adhéré au Parti communiste en février 1931.
En 1932, il siégeait au bureau du rayon communiste départemental, comme responsable du contrôle des cellules. Le Parti le présenta aux élections législatives du 1er mai 1932 dans la 1re circonscription de Nice où il recueillit 1 092 voix (6 % des inscrits). Il se présenta à Nice aux élections cantonales de 1934. Il fut secrétaire départemental du SRI en 1934-1936. En 1937, il était secrétaire régional du Secours populaire.
Il fut interné administrativement par suite d’un arrêté signé par le préfet des Alpes-Maritimes le 16 mars 1940. Comme les militants communistes visés par le même arrêté, il rejoignit le camp de Chabanet (Ardèche) ou celui de Saint-Maximin (Var). Tous furent transférés au camp de Chibron, commune de Signes (Var) à son ouverture le 20 juin. Il s’évada le 14 février 1941 pendant le transfert des internés au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn).
Par Jean Maitron et Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Nat. F7/12972, F7/13124, F7/13128. — Arch. Dép. Var, 4 M 291. — Virgile Barel, Cinquante années de lutte, Éditions sociales, Paris, 1966. — Notes de Jacques Girault et de M. Brot.