AUGÉ Albert

Par Pierre Vincent

Né en 1897, mort le 24 mai 1976 à Paris (XVe arr.) ; facteur aux écritures puis inspecteur puis chef de gare au réseau État ; résistant ; vice-président de l’Association nationale des cheminots anciens combattants (ANCAC) en 1957.

Fils de Camille Augé, jardinier, et Marie Louise Albertine Robert, il était marié avec Andrée Madeleine Antoinette Talon. Lors de la Première Guerre mondiale, Albert Augé s’engagea dès 1915. Il fut intégré à l’Armée d’Orient et rejoignit Salonique (Grèce) en 1916. Il obtint la croix de guerre à l’issue de ce conflit.
Après la guerre, il entra comme facteur aux écritures au réseau État. Il progressa rapidement dans la hiérarchie et fut reçu au concours d’inspecteur en 1930. Il devint chef de gare à Mantes (Seine-et-Oise, Yvelines), Niort (Deux-Sèvres), Chartres (Eure-et-Loir) et Caen (Calvados), à ce dernier poste de 1939 à 1945.
Dès le début de la Seconde Guerre mondiale, il s’engagea dans la Résistance. Il participa à l’action dans plusieurs réseaux, notamment sous le nom de Robin. Il fut membre du réseau Centurie qui subtilisa les plans du Mur de l’Atlantique aux Allemands. Il obtint le grade de capitaine. Titulaire à nouveau de la croix de guerre, il fut cité à l’ordre de la division mais aussi de la SNCF et honoré par la médaille militaire.
Il devint délégué syndical après la guerre. À son départ en retraite, en 1955, le représentant de la SNCF indiqua : « Sur le plan pratique, être révolutionnaire consiste aussi à faire certaines options, par exemple politique ou syndicale et agir ensuite conformément à ces options. Le choix que vous avez fait, mon cher Augé, n’est pas le mien et je ne saurais jamais, je pense, passer dans votre camp. Mais je respecte vos choix et tout en regrettant ce que j’appelle vos erreurs de doctrines ou certaines de vos actions, j’admire cependant votre honnêteté et votre courage à être l’homme de vos convictions. »
Après sa retraite, il participa au travail de l’Association nationale des cheminots anciens combattants (ANCAC) dont il sera un des vice-présidents en 1957. Ce fut le représentant de la CGT, Jules Crapier, qui lui rendit hommage lors de son décès le 24 mai 1976 à Paris XVe arr.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article312, notice AUGÉ Albert par Pierre Vincent, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 11 mai 2021.

Par Pierre Vincent

SOURCE : Arch. ANCAC. — Notes Guy Henrio.

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