SAVARIAU Stanislas, Pierre (fils)

Par Notice revue et complétée par Michel Cordillot.

Né à Niort (Deux-Sèvres) le 25 mars 1820 ; mort à Nauvoo (États-Unis) en 1852 ; fils de René Savariau* ; marié, père de deux enfants ; menuisier ; communiste icarien.

Il partit le 16 octobre 1848 avec sa femme Caroline Eulalie (née vers 1832) pour rejoindre la colonie icarienne du Texas. Il arriva à La Nouvelle-Orléans le 17 décembre. Malgré l’échec de la première expérience au Texas, il ne renonçèrent pas et suivirent Cabet* à Nauvoo (Ilinois).
Le 1er mai 1849, il écrivait à ses parents :
« Mes chers parents, je savais par le gérant (Cabet) avant votre lettre, que vous avez versé 1.000 francs au Populaire, j’en suis content ; mon engagement est donc rempli ou à peu près... » (L’œil du Peuple, n° du 15 juillet 1849.)
Dans une autre lettre adressée à son père, en juillet 1849, et publiée par L’œil du Peuple (n° du 6 septembre 1849), il décrivait avec enthousiasme la vie des colons communistes d’icarie :
« Tous les Travailleurs, disait-il, sont organisés en ateliers fixes ou mobiles. Les ateliers mobiles sont formés des agriculteurs, des jardiniers, des bûcherons, des voituriers, etc... Chaque atelier, ainsi composé, nomme son directeur et son chef d’atelier au scrutin secret à la majorité absolue ; puis l’élection est soumise à la sanction du gérant. Les ateliers fixes sont formés des mécaniciens, forgerons en voiture, charpentiers, menuisiers, etc... Cet atelier de menuiserie a fait comme les autres ses élections il y a trois mois ; j’en fus nommé le directeur jusqu’au 1er juillet. Mais, à cause de quelques dérangements dans les travaux, les nouvelles élections n’auront lieu que mercredi prochain 4 juillet, jour de la grande fête nationale de l’indépendance des États-Unis, à laquelle nous nous disposons à prendre part d’après tous nos moyens : nos hymnes icariens, nos chants en chœur et notre musique instrumentale pourront se montrer en public avec toute assurance de plaire aux Américains [...] Enfin, au milieu de tous ces travaux, je suis plus heureux que jamais je ne devais l’espérer. Chère Icarie ! je contemple ton avenir glorieux, et ton triomphe n’est plus douteux pour moi... »
S. Savariau demanda la citoyenneté américaine le 31 juillet 1852, mais il mourut quelques semaines plus tard du choléra. Sa femme, sa fille Dinaïse et son fils Stanislas, nés le 30 juillet 1851 et le 12 janvier 1853, étaient toujours membres de la communauté en juillet 1854.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article37664, notice SAVARIAU Stanislas, Pierre (fils) par Notice revue et complétée par Michel Cordillot., version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

Par Notice revue et complétée par Michel Cordillot.

SOURCE : L’œil du Peuple, journal socialiste publié à Niort (1849). — Federal census 1850. — Naturalization Records, Hancock County, Ill. — Colonie icarienne, 16 août, 4 octobre 1854.

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