SOUCHARD Joseph

Né en 1805 à Chabeuil (Drôme). Installé à Paris depuis 1821, il se maria en 1832, perdit en 1845 son avoir dans une société commerciale de fabrication de fauteuils, et s’établit marchand de vins-traiteur-gargotier, 15, rue de Lancry. Caporal dans la Ve légion de la garde nationale en 1848, il déclara par avance refuser de faire son service dans les émeutes, « où la garde nationale fait plus de mal que de bien ». Membre de la Société des droits de l’Homme, il en fut nommé le trésorier, le 11 juin, et les réunions de la 2e section se tenaient dans un hangar derrière sa boutique. Le 15 mai, il signait comme secrétaire de la 2e section du Ve une convocation pour se rendre tout de suite sans armes au siège central du club, rue Albouy, où il travailla toute la journée. Le 22 juin, il versait au fabricant Griolet le montant du loyer du local de la Société des droits de l’Homme. Le 23, il s’abstint de paraître dans la garde nationale et n’accepta de prendre son service que le 25 après-midi où il combattit les insurgés de la barricade de la rue des Écluses-Saint-Martin. Arrêté une première fois le 26, il fut trouvé en possession des papiers et procès-verbaux de la société, mais relâché. Le 29, il manifesta encore l’intention qu’avaient les insurgés de se venger de leur défaite. Arrêté, le 2 juillet, sur l’ordre de Trouvé-Chauvel, avisé que Souchard, le 23 juin, voyant s’élever les barricades, avait prévenu par écrit les sectionnaires de son quartier de se tenir prêts, il fut transporté, mais fut gracié en décembre 1849, sur la recommandation de Lagrange, Cormenin, Pichon (du Comité bonapartiste), et du premier vicaire de Saint-Laurent.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article37942, notice SOUCHARD Joseph , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 11235.

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