GENEVÈS Pierre, Aristide, Ferdinand

Par Jacques Girault

Né le 10 juin 1895 à Étoile-sur-Rhône (Drôme), mort le 13 novembre 1976 à Mende (Lozère) ; professeur ; militant syndicaliste du SET, du SPET puis du SNET et de la CGT en Lozère ; conseiller municipal de Mende (Lozère).

Pierre Genevès (écrit Genèvez sur l’acte de naissance) était le fils d’un couple d’instituteurs, Aristide Genevèz, et Marguerite Crouzon. Après avoir été admis l’école nationale professionnelle de Voiron (Isère) en 1908, où il obtint le brevet industriel, il entra en 1911 à l’École nationale des Arts et Métiers d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Il en sortit, en 1914, spécialisé dans le travail du bois.

Mobilisé dans l’infanterie en décembre 1914, il fut évacué pour maladie en octobre 1915 et passa dans le génie, comme télégraphiste. Il fut évacué en août 1917 à la suite d’une chute, puis démobilisé en septembre 1919. Il travailla ensuite comme ouvrier menuisier à La Couronne (Charente), puis dans la région parisienne. Il fut chef modeleur à Gennevilliers (Seine, Hauts-de-Seine), dessinateur à La Courneuve (Seine, Seine-Saint-Denis) et à Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine), puis devint directeur technique aux établissements Amouroux (meubles) à Monpont (Dordogne). Il habita successivement à Asnières (1919-1920) puis à Périgueux (Dordogne) de 1920 à 1927.

Pierre Genevès se maria le 26 décembre 1918 à Sablons (Isère) avec Marcelle Sandrier. Le couple eut six enfants. L’un d’eux, André Genevès, se maria avec Irène Négon (voir Irène Genevès), militante mutualiste et associative.

Pierre Genevès obtint un poste de professeur technique délégué comme chef de travaux à l’école pratique de commerce et d’industrie de Mende (Lozère) en 1925, où il réorganisa complètement les ateliers et les enseignements. Après avoir effectué un stage de soudure autogène à Paris en 1929, il obtint le certificat d’aptitude à la direction des écoles pratiques en 1931. Plusieurs parlementaires radicaux et socialistes intervinrent en vain pour qu’il devienne directeur de l’école technique d’Arles (Bouches-du-Rhône).

En effet, Pierre Genevès militait durant le Front populaire, dans diverses organisations de gauche : soutien aux écoles laïques, Syndicat de l’enseignement technique (FGE-CGT), société sportive, association de parents d’élèves du collège, comité régional de l’exposition universelle de 1937. Élu conseiller municipal de Mende en 1935, il fit partie des commissions de l’enseignement et des travaux. En 1938, il fut désigné pour participer à la commission départementale de surveillance des prix et de l’indice du coût de la vie. Membre de la section de la Ligue des droits de l’Homme, délégué à l’Union départementale de la CGT, il en devint le secrétaire adjoint.

En 1939, dégagé de toute obligation militaire depuis 1934 comme père de six enfants, Pierre Genevès remplaça l’intendant et le directeur du futur collège technique. Après la guerre, professeur technique, chef d’atelier, il fut inscrit sur la liste d’aptitude aux fonctions de directeur de collège technique.
En 1947, militant du Syndicat national de l’enseignement technique (SNET), il fut le premier secrétaire de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale (FEN). Avant de prendre sa retraite en 1957, il signa un appel de soutien à la liste « Union pour une action syndicale efficace » lors des élections à la commission administrative du SNET.

Pierre Genevès présida le conseil d’administration de la Caisse primaire de sécurité sociale de la Lozère en 1946. A la tête de la liste CGT, il fut régulièrement réélu en 1955 et en 1962 au Conseil d’administration et à sa vice-présidence.

Au milieu des années 1960, Genevès était membre du Parti socialiste unifié.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article49516, notice GENEVÈS Pierre, Aristide, Ferdinand par Jacques Girault, version mise en ligne le 18 mars 2009, dernière modification le 1er février 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17/26872. — Le Travailleur de l’enseignement technique. — Arch. Sécurité sociale Lozère. — Arch. Dép. Drôme , état civil, registre matricule. — JO. lois et décrets, 15 août 1908, 2 septembre 1911, 15 juillet 1933, 16 février 1939, 13 juillet 1945. — Notes de Patrick Alloux, Alain Dalançon et de Julien Veyret.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable