Né en 1845 à Dunkerque (Nord), François, Louis, Benoît Annoy était l’un des fils du typographe blanquiste François, Antoine, Joseph Annoy ; typographe ; communard.
Sergent-major au 1er régiment de ligne, il fit partie en 1870 de l’armée de la Loire et, après des absences illégales, rentra au dépôt de son régiment en garnison à Périgueux (Dordogne). Le 26 mars 1871, il toucha du trésorier-payeur 74 f. destinés à la solde de ses hommes et disparut avec la somme. Il vint à Paris où le général Eudes l’attacha à son état-major avec grade de lieutenant.
Traduit devant le 20e conseil de guerre, il y manifesta du repentir ; condamné à mort et à la dégradation militaire, le 27 janvier 1872, il vit sa peine commuée, le 20 mars 1872, en travaux forcés à perpétuité. Il fut déporté en Nouvelle-Calédonie, arrivant à Nouméa le 24 octobre 1872. Il fut employé à Montravel à l’imprimerie du gouvernement où le retrouva Jean Allemane, avec qui il avait travaillé dans l’imprimerie Lahure, rue de Fleurus à Paris. Sa peine fut remise le 15 janvier 1879.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/735. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de M. Cordillot. — Note de Louis Bretonnière.