Né le 18 juillet 1834 à Lancé (Loir-et-Cher), demeurant à Montreuil (Seine) ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.
Eugène Baujouan était ancien caporal au 105e régiment de ligne. Le 18 mars 1871, le 105e régiment occupa le Luxembourg, puis gagna Versailles. Baujouan était chez sa maîtresse, à Montreuil ; rentré à Paris, il se rendit à la caserne Prince-Eugène et, peu après, entra au 240e bataillon de la Garde nationale comme sous-lieutenant. Il fut blessé, le 11 mai, à Issy, puis pris le 24 à l’ambulance, place Saint-Sulpice, VIe arr.
Le 21e conseil de guerre le condamna, le 4 avril 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation civique et militaire.
Il mourut, le 4 juillet 1878, à l’hôpital de l’île des Pins. La même année, sa peine avait été commuée en sept ans de détention.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/794, BB 27 et H colonies 71.