BERTRAND Alexandre

Né le 21 avril 1833 à Paris, y demeurant ; sculpteur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie, où il mourut.

Alexandre Bertrand était marié et père d’un enfant. Capitaine au 203e bataillon de la Garde nationale durant la Commune de Paris, il occupa la mairie de Belleville le 18 mars 1871 ; du 12 au 30 avril, il défendit le cimetière d’Issy (Seine) et fut élu, le 27 avril, commandant du bataillon. Il combattit à Bagneux du 16 au 20 mai, puis prit part aux combats de rue.
Selon le commissaire du gouvernement, il serait « un de ces ouvriers intelligents que des théories malsaines et des excitations déplorables ont amené à chercher le bouleversement d’un état de choses régulier et normal ». Le 3e conseil de guerre le condamna, le 29 novembre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée, peine commuée, le 22 juillet 1876, en déportation simple et remise le 15 janvier 1879. Mais sa femme le dit mort en Nouvelle-Calédonie, et bien que le ministre de la Justice affirmât qu’il n’existait aucune pièce officielle, les registres de la préfecture de police mentionnèrent son décès, le 21 novembre 1878, à l’hôpital de la presqu’île Ducos. Il avait formulé plusieurs recours en grâce, appuyés notamment par un neveu, curé de Saint-Joseph, et obtenu une médaille d’argent à Nouméa dans une exposition.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article52701, notice BERTRAND Alexandre , version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 5 avril 2023.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/739. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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