BOCQUET Albert, Louis, Adolphe

Bocquet fut compromis dans les troubles politiques en 1870 et condamné par contumace, le 4 août 1870, devant la Haute Cour de Blois, à la déportation pour complot contre la sûreté de l’État et la vie de l’empereur. Il était alors en Belgique et en revint après le 4 septembre. Il fut élu membre de la commission municipale du XVIIe arrondissement et, bien qu’exempté du service militaire en 1870 parce que borgne, fut nommé sous-lieutenant à la 6e compagnie du 244e bataillon de la Garde nationale. Au début de novembre il était sous-chef de bureau à la mairie du XVIIe arr. et spécialement chargé du service de la Garde nationale.

Il assista au 18 mars 1871 sans trop y prendre part et resta dans son emploi jusqu’au 15 avril ; à la fin du mois, il partit pour Lyon ; le conseil de guerre estima plus tard qu’ayant connu en 1869 Cournet, Ferré, Fontaine, Jaclard, etc., il avait été chargé d’une mission politique ; Bocquet affirma avoir fui la Commune en partant pour Lyon, d’où il avait espéré en vain gagner la Sardaigne ; il revint à Paris en août et chercha un emploi privé qu’il trouva à la compagnie d’assurances « le Monde ». On l’arrêta le 13 avril 1872 et le 3e conseil de guerre lui reprocha sans trop de preuves ses activités lyonnaises ; un de ses collègues du XVIIe arr. témoigna de son honnêteté et de son dévouement ; son chef à la compagnie d’assurances, de février à avril 1872, fit de même, mais il était desservi par sa condamnation à Blois, et le 3e conseil de guerre le condamna, le 24 juin 1872, à la déportation simple ; son pourvoi en grâce fut rejeté en 1873. Il arriva à Nouméa le 9 août 1874. Amnistié, le 15 janvier 1879, il rentra en France par le Calvados.