CACOT Théophile, Jean

Par Jean Maitron

Né le 24 mai 1830 à Lurcy-Lévis (Allier) ; géomètre puis homme d’affaire ; républicain condamné en 1952 dans le Cher ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Cacot et sa femme.
Coll. T. Cacot

Géomètre à Lurcy-Lévis ; marié, père de six enfants. En 1852 la Commission mixte de Bourges l’avait condamné à cinq ans d’internement hors du Cher et dix ans de surveillance : on croyait, à tort, dit-il, qu’il était secrétaire d’un club, d’une société secrète de Sancoins (Cher) ; il affirma avoir été gracié aussitôt.

Homme d’affaires, demeurant à Paris, rue Friant (XIVe arr.), durant le 1er Siège, il fut sergent-major dans la Garde nationale et, lors de la création des conseils de famille, « il a, dit-il, rendu ses galons et accepté l’emploi de trésorier ». Le 20 mars 1871, il fut élu lieutenant à la 3e compagnie du 217e bataillon ; le 4 avril, il fut chargé de constituer un corps de cavalerie ; blessé le 5 avril, il resta à l’ambulance jusqu’au 20 ; le 21 il fut nommé capitaine commandant le 9e escadron et provisoirement investi du commandement du dépôt de remonte ; début mai il redevint lieutenant au 217e bataillon. Il aurait été désarmé dans la nuit du 21 au 22 mai par des fédérés, sans motif, et se serait échappé le 26 mai ; il affirma que sa blessure du 5 avril résultait d’une chute. Il avait un fils tambour dans une compagnie de marche — pour vivre, dit-il. Il fut arrêté en juillet 1872 au Grand-Bréau, commune de Courpalay (Seine-et-Marne) et le 3e conseil de guerre le condamna, le 9 octobre 1872, à la déportation simple ; sa peine lui fut remise, le 7 mai 1877, contre obligation de résider en Nouvelle-Calédonie, puis totalement le 15 janvier 1879. Il resta en Nouvelle-Calédonie et y travailla comme géomètre ; ses fils l’avaient rejoint. Il mourut d’une attaque d’apoplexie, le 17 mai 1882, sur le chantier de Port-Laguerre.

Sa famille resta en Nouvelle Calédonie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article54376, notice CACOT Théophile, Jean par Jean Maitron, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 11 janvier 2019.

Par Jean Maitron

Cacot et sa femme.
Coll. T. Cacot

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/779, Arch. Nat., BB30 399. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — O’Reilly, Dictionnaire des Calédoniens, op. cit.. — Notes de M. Pigenet.— Site Ile d’exil, terre d’asile.

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