CHALETTE Jules, Antoine

Né le 11 février 1842 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; demeurant à Paris ; sans profession ; communard.

Il était célibataire. Il avait servi dans l’armée sept ans en qualité de commis aux écritures dans les bureaux de l’intendance et avait été libéré le 31 décembre 1869 avec grade de sergent. Son père était conducteur principal des Ponts et Chaussées et fut décoré de la Légion d’honneur en août 1870 peu avant son décès ; c’était une famille bretonne d’une certaine aisance et de bonne éducation.
Jules Chalette fut condamné, le 4 mars 1870, à huit jours de prison pour port illégal d’uniforme militaire, et, le 24 février 1871, à quatre mois pour vol ; il s’était engagé pendant le premier Siège de Paris dans la 3e compagnie de marche du 156e bataillon de la Garde nationale et y resta jusqu’à l’armistice. Emprisonné à Sainte-Pélagie, il en fut libéré, le 10 avril, sur ordre de Ranvier, ainsi que les autres détenus, à condition de servir parmi les fédérés ; il prétendit avoir été contraint de s’enrôler le 13 avril dans le 127e bataillon et fut nommé quelques jours après sergent-fourrier ; il donna sa démission le 25 avril et devint secrétaire de l’état-major de son bataillon. Le 10 mai, il accompagna le 127e à Malakoff ; il le quitta le 21 mai et rentra à Paris ; il fut arrêté le 22, rue de Vaugirard.
Le 11e conseil de guerre le condamna, le 8 avril 1872, à la déportation simple ; sa peine fut commuée, le 22 juin 1872, en cinq ans de prison avec dégradation civique ; six mois lui furent remis le 6 mars 1876, puis le reste le 17 juillet 1876.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article54930, notice CHALETTE Jules, Antoine, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 27 janvier 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/745, BB 27 et H colonies 250.

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