CHENEVIÈRE Jean, Lucien

Né le 27 février 1837 à Pontoise (Seine-et-Oise) ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Marié, sans enfant, il vivait séparé de sa femme et, depuis 1869, en concubinage. Il avait subi, de 1854 à 1863, onze condamnations pour, au total, quatre ans, neuf mois et huit jours de prison, et cinq ans de surveillance ; la première, le 25 mars 1854, pour vol et escroquerie, à un an de prison, et 50 f. d’amende, les deuxième et troisième pour vagabondage, et les dernières pour rupture de ban.
Le 18 mars 1871, il vint à Paris et devint garde au 269e bataillon ; il passa quatre jours à la porte de Vanves, du 14 au 18 mai ; le 18, il fut posté à une barricade ; le 19, il alla aux tranchées proches de la porte de Châtillon ; il fut blessé le 20, transporté à l’hospice des Incurables, rue de Sèvres, et fait prisonnier ; il était considéré comme ouvrier honnête et laborieux, mais adonné à la boisson. Le 15e conseil de guerre le condamna, le 4 janvier 1872, à la déportation simple. Il arriva à Nouméa le 9 février 1873, puis sa peine fut commuée en deux ans de prison. Amnistié, il rentra par le Navarin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article55350, notice CHENEVIÈRE Jean, Lucien, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 5 février 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/733. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.

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