Né le 23 janvier 1823 à Paris ; y demeurant ; marchand de vins ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié. Il avait servi quatre ans dans la marine, puis s’était fait remplacer : d’où, selon lui, l’absence d’un certificat de bonne conduite ; d’après les extraits de sommiers judiciaires, il aurait subi quatre condamnations à la prison, dont trois pour coups et une pour rébellion, et aurait bénéficié d’un non-lieu après des poursuites pour vol ; en fait, sur les sommiers, figure une seule condamnation du 5 octobre 1845, à six jours de prison pour rébellion. Il vivait en concubinage et sa moralité était dite « détestable ».
Nommé planton au ministère de la Marine, il servit la Commune de Paris en cette qualité vers la fin d’avril 1871 et devint peu après lieutenant dans l’artillerie de marine ; il fut toujours protégé par Cognet, commandant d’artillerie de marine. Il aurait participé, le 23 mai au soir, à un conseil tenu au ministère de la Marine où aurait été décidé l’incendie de la rue Royale et du ministère.
Le 11e conseil de guerre le condamna, le 27 octobre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il arriva à Nouméa le 9 février 1873.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/740. — Note de Louis Bretonnière.