Né le 28 mars 1821 à Gap (Hautes-Alpes) ; demeurant à Paris, 11, passage Pecquay, IVe arr. ; bimbelotier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Séparé de sa femme, il avait cinq enfants d’une concubine. Il servit pendant deux ans au 61e régiment d’infanterie, dont un an en Afrique, puis fut réformé en avril 1844 pour infirmités.
Pendant le 1er Siège de Paris, il appartint à la 6e compagnie sédentaire du 88e bataillon de la Garde nationale et continua son service après le 18 mars 1871 ; fin mars, il alla occuper le fort d’Issy jusqu’au 5 avril. On le dit d’opinions « subversives », dès avant la Commune ; pendant l’insurrection, il se serait rendu coupable de perquisitions, chasse aux réfractaires : l’un de ceux-ci, Greslin, fut tué dans une sortie au bois de Boulogne, l’autre, Provence, fait prisonnier, passa cinq mois sur les pontons de Rochefort.
Louis Codoul fut arrêté le 7 juin dans son bazar, 29, rue Réaumur, IIIe arr. ; le 8e conseil de guerre le condamna, le 1er février 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée. Il arriva à Nouméa le 4 mai 1873. Sa peine fut commuée, le 30 avril 1877, en déportation simple, et remise le 15 janvier 1879.
Il rentra par la Picardie.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/744, n° 3441. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Note de Louis Bretonnière.