Né le 30 août 1838 à Senlis (Oise) ; jardinier ; combattant de la commune de Paris.
Marié, père de trois enfants ; Jean Cosson avait été condamné, le 29 janvier 1868, à Senlis, à 25 f d’amende pour délit de chasse ; il avait fait un congé comme infirmier et avait été libéré, dit-il, avec un certificat de bonne conduite.
Jardinier à Senlis, il vint, le 20 avril 1871, apporter des provisions à Paris ; volontairement, ou forcé, comme il le dit, il ne put quitter Paris et se fit incorporer, le 2 mai, à la 3e compagnie de marche du 25e bataillon de la Garde nationale ; le 25 mai, il participa à la défense de la barricade de la rue de Flandre, XIXe arr. ; il fut fait prisonnier, le 28, à Belleville et fut incarcéré à Rochefort.
On eut de très bons renseignements sur lui, du chef d’un dépôt de la compagnie des Omnibus où il avait été employé, et du commandant du 156e bataillon de la Garde nationale dont il avait fait partie pendant le Siège. Le 6e conseil de guerre le condamna, le 4 avril 1872, à un an de prison et cinq ans de surveillance ; peine commuée, le 17 juillet 1872, en cinq ans de privation des droits civiques, avec remise de six mois.
SOURCE : Arch. Nat., BB 24/743. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Notes de M. Cordillot.