LEVART Jeannette [LEWARTOWSKY Jeanne, Élise, dite]

Par Pierre Vincent

Née le 6 mai 1937 à Paris (Xe arr.) ; cadre administratif de direction ; membre de la direction nationale de la Fédération CGT des cheminots (1967-1990).

Fille d’un cheminot qui était militant de la CGT, Jeannette Levart quitta le collège pour faire un an d’étude à l’école des jeunes filles de la Chambre de commerce de Paris. Elle fut, de 1954 à 1958, sténo-dactylo dans le privé dans le VIIIe arrondissement de Paris. Reçue à un concours d’employée, Jeannette Levart entra à la SNCF comme rédacteur stagiaire en 1958. Elle poursuivit une carrière dans la filière administrative et, après examen interne, elle accéda au niveau cadre. Elle prit sa retraite en 1992 comme cadre administratif de direction.
Son premier engagement eut lieu en 1955, à l’Union des jeunes filles de France, puis en 1960 elle adhéra à la CGT et en 1961 au PCF. Sensibilisée par les guerres d’Indochine et d’Algérie (notamment par la lecture du livre d’Henri Alleg La Question) et par les injustices constatées dans son expérience professionnelle, elle s’engagea par solidarité et pour agir.
Diffuseuse du mensuel féminin de la CGT Antoinette, Jeannette Levart fut membre du secrétariat du syndicat CGT de la direction du personnel. Elle fut déléguée du personnel dans sa catégorie de représentation, au niveau de l’exécution de 1963 à 1965. Puis, accédant à la maîtrise, elle devint membre du bureau de l’Union fédérale à la Fédération CGT. En 1967 elle prit en charge la commission féminine fédérale. Élue en 1970 au bureau fédéral, elle y resta jusqu’au congrès de mars 1990.
Chargée des questions concernant les femmes, sa persévérance et son opiniâtreté conduisirent la SNCF à faire disparaître de la réglementation les inégalités sexistes, promouvant ainsi l’égalité entre cheminotes et cheminots. Elle quitta alors au sein du bureau fédéral ce secteur d’activités en 1979 pour prendre la responsabilité du secteur international et du secteur juridique. Émue par la situation du Cambodge après la terreur des « Khmers rouges », elle créa une association d’aide avec Jérôme Kanapa et les docteurs Carpentier et Jean-Yves Follezon. Celle-ci permit notamment l’envoi de matériel ferroviaire.
Après sa retraite professionnelle en mai 1992, Jeannette Levart fut, jusqu’en 1996, élue au bureau de l’Union fédérale des retraités.
Au plan politique, elle fut secrétaire du PCF du Xe arr. de Paris avec en particulier le travail en direction des femmes. Elle fut membre du comité fédéral de la Fédération PCF de Paris de 1965 à 1970.
Mariée à Henri Lewartowski (dit Levart), qui fut collaborateur du comité central du PCF et notamment secrétaire de Paul Laurent de 1964 à 1990, elle eut trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article6027, notice LEVART Jeannette [LEWARTOWSKY Jeanne, Élise, dite] par Pierre Vincent, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 26 février 2012.

Par Pierre Vincent

SOURCES : Arch. PPo, SNCF S26. — Arch. Fédération CGT des cheminots. — La Tribune des cheminots. — Comités fédéraux du PCF. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Notes de Jean-Pierre Bonnet et de Marie-Louise Goergen. — Renseignements communiqués par Jeannette Levart. — État civil.

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