GOETSCHY Émile (également orthographié GOEDSCHY ou GOEDSICHY ?)

Né le 2 août 1842 à Mulhouse (Haut-Rhin) ; demeurant à Paris, 7, rue Boulay (XVIIe arr.) ; ouvrier mécanicien ajusteur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père d’un enfant. Il avait été condamné, en 1862, à trois mois de prison pour outrage public à la pudeur. Exempté du service militaire comme fils aîné d’une veuve, il fut néanmoins appelé durant le Siège au 91e bataillon ; il y encourut, en février ou mars 1871, une condamnation à deux mois de prison pour dissipation de munitions — il avait tiré en l’air lors d’une altercation, est-il dit au conseil de guerre du 4e secteur.
Il resta simple soldat au 91e bataillon de la Garde nationale après le 18 mars 1871, prit part à la sortie du 3 avril du côté de Rueil et, blessé, fait prisonnier, fut hospitalisé à Versailles pus transféré à Rochefort pour incarcération.
Bien que son patron ait déclaré sa conduite « dans ses ateliers [...] satisfaisante sous tous les rapports », le 19e conseil de guerre le condamna, le 22 janvier 1872, à la déportation simple. Il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Amnistié le 15 janvier 1879, Goetschy fut ramené par le Calvados.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article60613, notice GOETSCHY Émile (également orthographié GOEDSCHY ou GOEDSICHY ?), version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 31 juillet 2019.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/756. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — J.O. Commune, op. cit., 8 mai 1871. — Louis Bretonnière, Roger Pérennès, L’Internement des prévenus de la Commune à Rochefort, Nantes, 1995. — Notes de M. Cordillot.

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