GUILLAUMOU Ferdinand

Né le 17 avril 1825 à La Livinière (Hérault) ; demeurant à Paris, rue Marcadet (XVIIIe arr.) ; comptable ; communard.

Il était marié, sans enfant. Guillaumou avait subi en 1850, étant militaire, une condamnation à quatre mois de prison pour abus de confiance, et avait été envoyé dans un bataillon d’Afrique ; libéré en 1853, il passa un an à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) où il fut remarqué, d’après la gendarmerie, « par la vivacité et l’exaltation de ses discours dans les réunions ouvrières ». Il vint à Paris et entra, en 1856, comme comptable au chemin de fer du Nord.
Pendant le 1er Siège, il fut nommé capitaine dans une compagnie sédentaire du 64e bataillon de la Garde nationale et conserva ce grade sous la Commune de Paris. Il aurait offert plusieurs fois sa démission, mais elle ne fut pas acceptée ; ceci semble confirmé par un ordre signé Arnold en date du 15 mai 1871 qui disait que Guillaumou « était requis par le ministère de continuer ce service où il ne pouvait être remplacé » (service de capitaine commandant des compagnies sédentaires du 64e bataillon). Il fut arrêté le 24 mai dans un hôtel, rue des Poissonniers, XVIIIe arr.
Selon les renseignements de la police, « il n’était pas précisément partisan de la Commune », mais glorieux de galons et de grade ; il avait eu une bonne conduite au chemin de fer du Nord. Il fut révoqué le 2 juin 1871 « pour absence non motivée de plusieurs jours » (il avait été arrêté le 24 mai pour avoir participé à l’insurrection !). Le 10e conseil de guerre le condamna, le 18 mai 1872, à deux ans de prison et à cinq ans de privation de ses droits civiques ; le 5 décembre 1872, sa peine fut réduite à un an, mais avec maintien de la privation des droits civiques.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article61230, notice GUILLAUMOU Ferdinand, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 23 août 2019.

SOURCE : Arch. Nat., BB 24/763.

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