Né le 9 octobre 1822 (mais d’après le certificat de mariage, il s’appelait Hale Louis et serait né le 7 octobre 1828) ; communard.
Marié à Boulogne-sur-Seine (Seine), il était père de deux enfants ; il avait abandonné sa famille depuis trois ans et avait gagné l’Angleterre. Il prétendait avoir été voyageur de commerce, mais ne connaissait pas l’anglais.
En 1870, il revint en France, s’engagea dans un régiment de cuirassiers pour la durée de la guerre, puis fut libéré en mars 1871 sans avoir fait de campagne. Il vint à Paris et se mit au service de la Commune. On l’arrêta le 28 juin.
D’après la police, il était souteneur de filles publiques. Le 15 janvier 1872, le 19e (ou 9e ?) conseil de guerre le condamna à dix ans de détention et à la surveillance à vie. Détenu un temps à Port-Louis (Morbihan), Halle fut noté pour son « esprit d’indiscipline ». Il en fut de même à Thouars, en août 1876, où il fut signalé comme un « sujet très rebelle ». En avril 1877, il avait une attitude « correcte » ; le 17 novembre 1877, il avait une conduite et une attitude « de plus en plus satisfaisantes » ; le 4 mars 1878, il obtint une remise d’un an. À Belle-Île, le 12 octobre 1878, il était bien noté et correspondait avec sa femme ; le 12 décembre 1878, remise du reste lui fut accordée. Il regagna Paris.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/736. — Arch. Dép. Morbihan, M 827 (liasse H, dossier Belle-Île).