Né le 30 octobre 1838 à Liffol-le-Grand, arr. de Neufchâteau (Vosges) ; serrurier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était marié, sans enfant. Il avait fait faillite le 6 avril 1869, mais sa conduite n’était pas mauvaise.
Alfred Huin ne fit pas partie de la Garde nationale sous la Commune de Paris, mais réparait les armes des fédérés ; il avait été vu toutefois tirant sur les troupes de Versailles le 22 mai 1871.
Le 4e conseil de guerre le condamna, le 9 janvier 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation des droits civiques. Il arriva à Nouméa le 23 septembre 1875. En déportation, Huin se montra très bon ouvrier serrurier et forgeron ; le 11 août 1876, sa peine fut commuée en déportation simple, puis remise le 27 juillet 1877. Le 15 janvier 1879, l’obligation de résider lui fut supprimée.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/743. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.