HUTIN Hippolyte, Séverin

Il était célibataire. Il fut condamné en 1863, par le 1er conseil de guerre d’Alger, à un an de prison pour dissipation d’effets militaires et refus d’obéissance ; en 1869, par le tribunal de la Seine, à trois mois pour outrage public à la pudeur, et, en 1870, par le conseil de guerre de Bourges (Cher), à quatre mois de prison pour rébellion. Avant la guerre, il était employé aux Magasins Généraux à Saint-Denis (Seine). Ancien militaire, rappelé en août 1870, condamné le 5 octobre suivant à quatre mois de prison pour rébellion, il fut envoyé, lors de l’expiration de sa peine, au 8e bataillon de chasseurs à pied à Toulouse (Haute-Garonne).
Libéré le 11 mars 1871, Hutin passa quelques jours à Reims chez ses parents, arriva à Paris le 21 mars et s’engagea le 2 avril dans le 269e bataillon des tirailleurs de la Marseillaise. Nommé lieutenant, il fut envoyé au Mont-Valérien et à Bougival ; le 17 mai, il alla à un bastion près de la porte de Vanves ; le 19, il se rendit à Malakoff ; le 21, il était dans les tranchées en avant du fort du Petit-Vanves ; le 22, il occupait le fort de Montrouge ; le 23, il combattait à la ferme de la Grange-Ory ; le 24, au fort de Bicêtre ; il rentra à Paris le 25. Le 28, il fut arrêté à Belleville, XIXe arr., et fut incarcéré à Rochefort.
Le 7e conseil de guerre condamna Hutin, le 10 janvier 1872, à la déportation dans une enceinte fortifiée ; il arriva à Nouméa le 9 février 1873. Il obtint la remise de sa peine le 15 janvier 1879 et rentra par le Navarin.