Né le 16 novembre 1848 à Corbeil-Essonnes (Seine-et-Oise) ; demeurant à Paris, 9, rue Gros (XVIe arr.) ; coiffeur ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.
Il était célibataire. Le 21 avril 1870, il s’était engagé pour cinq ans au 3e bataillon de chasseurs à pied ; il passa au 21e bataillon, en décembre, et fut dirigé sur l’armée de l’Est. Il tomba malade, puis, à la sortie de l’hôpital de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), il revint au dépôt du 3e bataillon à Grenoble (Isère) au lieu de rejoindre l’armée de l’Est. Le 13 mars 1871, profitant de l’absence des contrôles de son bataillon, il se déclara engagé pour la durée de la guerre seulement et se fit licencier. Il rentra à Paris et, vers le 1er mai, dit-il, fut forcé de s’enrôler dans la 4e compagnie de marche du 121e bataillon fédéré, puis nommé sergent. Il fut fait prisonnier par les Prussiens à la porte de Romainville.
Il fut condamné, le 12 juin 1872, par le 18e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la dégradation militaire. Embarqué à bord du Calvados, il arriva à Nouméa le 28 septembre 1873. Sa peine fut commuée, le 25 janvier 1873, en déportation simple, puis remise le 15 janvier 1879. Il rentra par le Calvados.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/784. — Arch. PPo., listes d’amnistiés. — Note de Louis Bretonnière.