LACOSTE Jean, Étienne, Auguste

Il avait fait ses études au lycée de Pau ; marié, sans enfant. Il s’était engagé pour la guerre de Crimée et était sous-lieutenant au 48e régiment d’infanterie lorsque, en 1864, il fut mis « en réforme pour cause de dettes ».
Pendant le 1er Siège, en novembre 1870, il fut élu capitaine à la 1re compagnie de marche du 195e bataillon de la Garde nationale. « Fervent républicain, il n’hésita pas plus à reprendre les armes pour la défense de la patrie envahie qu’à les conserver pour assurer le maintien de nos libertés ». Après le 18 mars 1871, il fut promu commandant du 195e bataillon ; le 3 avril, il resta avec des compagnies sédentaires dans le fort d’Issy, puis alla aux avant-postes, défendit la redoute du Moulin-de-Pierre, battit en retraite, puis rentra au fort. Il aurait donné sa démission le 12 avril et prétendit avoir quitté Paris le 15 avec sa femme.
Il se réfugia à Stains, puis à Aubervilliers jusqu’au 5 juin. « Il est permis de croire que Lacoste a servi la Commune jusqu’au 10 mai ». Il fut condamné, le 28 décembre 1871, par le 16e conseil de guerre, à la déportation simple ; le 14 février 1877, sa peine fut commuée en six ans de détention et, le 19 juillet 1878, la surveillance de la police fut levée. Il demeura en Nouvelle-Calédonie, où il était, en 1888, l’année de sa mort, rédacteur à l’Indépendant de Nouméa.