LAURENT Pierre

Il serait entré comme remplaçant dans l’armée, en 1850. Soldat au 88e régiment de marche, il se rendit sans résistance, le 18 mars 1871, aux insurgés, boulevard Ornano, XVIIIe arr. ; vers le 15 avril, il entra au 12e bataillon de la Garde nationale et fut fait prisonnier place Jeanne-d’Arc (XIIIe arr.).
Quelques incertitudes demeurèrent sur le point de savoir s’il avait ou non pris part à la lutte lors de l’insurrection. Il fut condamné, le 17 octobre 1871, par le 2e conseil de guerre, à dix ans de détention et à la dégradation militaire.
Détenu à Clairvaux (Aube), il refusa le travail et, en même temps que lui, environ 70 de ses camarades ; il maintenait son refus en septembre 1872 (cf. BB 24/770). Sa peine fut commuée, le 24 juillet 1873, en cinq ans de prison avec privation des droits civiques, puis réduite à quatre ans le 12 décembre 1874.