LAVALLÉE Jules

Il était célibataire. Pendant le 1er Siège, le sculpteur qui l’employait le plaça, faute de travail, chez un marchand de vins. En janvier 1871, il entra comme garçon boulanger, rue Caumartin (IXe arr.). Remercié le 11 avril, il alla chez ses grands-parents qui l’avaient élevé, puis, le 3 mai, il se fit incorporer dans une compagnie du génie de Montrouge. Armé et équipé le 15, il occupa le poste de la caserne de Gentilly. Le 23 mai, il fut conduit à une barricade, boulevard Arago, puis il s’enfuit. Il réussit à sortir de Paris le 27, par la porte du Pré-Saint-Gervais, mais, arrêté par les Prussiens, il fut livré ; tout ceci d’après lui. D’après la police, il aurait concouru aux travaux de défense et combattu à la barricade du boulevard Ornano, ce qu’il nia avec une grande énergie ; on produisit d’excellents certificats en sa faveur.
Il fut condamné, le 18 mars 1872, par le 13e conseil de guerre, à un an de prison et à dix ans de surveillance ; le 2 décembre 1872, il obtint remise du reste de sa peine, mais les dix ans de surveillance furent commués en dix ans de privation des droits civiques.