MARRE Joseph, Hippolyte

Il étais le fils d’un charron de Montélimar ; lui-même domicilié à Montélimar (Drôme) ; célibataire. Ex-soldat au 94e régiment de ligne, il travailla après sa libération plusieurs années à Montélimar chez un notaire et chez le conservateur des hypothèques.

En août 1870, malgré sa famille, il s’engagea pour deux ans dans son ancien régiment ; durant le 1er Siège, il appartint à l’armée de Paris et fut condamné, le 18 novembre 1870, à un an de prison pour être allé à la maraude dans une maison inhabitée de Châtillon alors qu’il était en service au fort de Vanves.
Atteint du scorbut, il fut transféré de la Roquette à l’hôpital du Val-de-Grâce, le 9 février 1871, en sortit le 16 mai et fut incorporé au 238e bataillon fédéré. Il le quitta le jour de l’entrée des troupes dans Paris, mais, en dépit de bons renseignements, il fut condamné, le 3 mars (ou mai) 1872, par le 18e conseil de guerre, à la déportation simple et à la dégradation militaire.
Son recours en grâce fut rejeté le 11 juin 1873, mais sa bonne conduite en déportation lui valut, le 28 février 1877, une commutation de peine en huit ans de détention ; il fut ramené à Belle-Île par le Tage le 9 octobre et, en avril 1878, sa peine était réduite de dix mois pour lui être totalement remise le 12 octobre 1878.