PROTAT François, Louis

Né le 6 avril 1807 à Cézy, arr. de Joigny (Yonne) ; demeurant à Paris ; journalier ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de trois enfants. Simple garde au 184e bataillon, pendant le 1er Siège, il fut élu lieutenant fin février ; après le 18 mars 1871, il conserva son grade ; vers le 20 ou le 25 avril, il alla deux jours à Bicêtre avec son bataillon, puis à la redoute des Hautes-Bruyères ; il rentra le 24 mai à Paris, chez lui, et n’en sortit plus.
Les renseignements obtenus sur son compte étaient très mauvais selon la police (sans précision). Il fut condamné, le 6 décembre 1871, par le 5e conseil de guerre, à la déportation simple et à la privation des droits civiques. Il arriva dans la colonie le 3 mai 1873. Le gouverneur écrivait à son sujet, le 27 novembre 1875 : « Concessionnaire d’une paillote où il habite et d’un petit jardin qu’il cultive. Plein de soumission, animé d’un bon esprit et vivant fort retiré, il s’est toujours fait remarquer par sa bonne conduite et n’a pas subi de punitions ». Il obtint la remise de sa peine le 24 juin 1876, avec maintien de la surveillance ; celle-ci fut levée le 14 janvier 1879.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article69044, notice PROTAT François, Louis, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 10 mai 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/748. — Arch. PPo., listes d’amnistiés.

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