RÉGNIER Jules

Né le 27 décembre 1828 à Laigle (Orne) ; demeurant à Paris ; employé de commerce ; communard, déporté en Nouvelle-Calédonie.

Il était marié, père de deux enfants. Il avait été condamné, le 2 décembre 1863, à 200 f d’amende pour coups et blessures volontaires.
Il appartint, pendant le 1er Siège, à la 8e compagnie sédentaire du 121e bataillon de la Garde nationale et continua son service après le 18 mars 1871. À partir du 2 ou 3 avril, il cessa tout service et entra comme employé à la mairie du XIIe arr. sous les ordres de Philippe. Il y exerça les fonctions de chef du personnel des bureaux de l’état-civil. À partir du 23 mai, il se réfugia chez lui.
Arrêté le 9 juin 1871, il fut condamné, le 17 avril 1872, par le 13e conseil de guerre, à la déportation dans une enceinte fortifiée et à la privation des droits civiques. Il était atteint de « phtisie pulmonaire très avancée ». Le 17 novembre 1876, il vit sa peine commuée en déportation simple, puis, le 9 mars 1877, en six ans de détention ; il obtint la remise du reste le 14 février 1878 ; il rentra par la Loire en 1877. Dans une lettre du 7 octobre 1874, il évoquait le voyage et décrivait la presqu’île Ducos en termes intelligents et mesurés ; la lettre fut pourtant censurée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article69458, notice RÉGNIER Jules, version mise en ligne le 26 juillet 2009, dernière modification le 20 mai 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 24/766, BB 27, et H colonies 98.

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