Par Christian Chevandier
Né le 3 mars 1906 à Oullins (Rhône), mort le 25 avril 1988 à Pierre-Bénite (Rhône) ; cheminot ajusteur ; syndicaliste CGT et communiste du Rhône.
Fils d’un manœuvre au Paris-Lyon-Marseille révoqué après la grève de mai 1920, Fernand Pavoux fit son apprentissage aux ateliers d’Oullins de septembre 1920 à 1923. Ajusteur à Oullins-Machines, il était dans l’entre-deux-guerres sans responsabilité syndicale mais considéré comme un meneur. Militant des « Amis de l’URSS » dans les années 1930, participant début août 1937 à un séjour en Union soviétique, il prétendait toujours n’avoir adhéré au PC qu’en 1939. C’est lors d’une réunion qu’il rencontra celle qui devint sa femme, Yvonne Juilland, avec qui il se maria en mars 1942 à Oullins.
Affecté spécial au début de la guerre, il réorganisa fin octobre 1939 le Parti communiste avec ses camarades François Viot et Marc Guérin aux ateliers d’Oullins. Relevé de l’affection spéciale début juin 1940, interné au fort Barraux, puis emprisonné à Saint-Paul, il fut libéré le 29 mai 1941 et devint alors un des dirigeants de la Résistance communiste dans l’agglomération, en contact dans la clandestinité avec de nombreux leaders nationaux du PC dont son épouse, sous le pseudonyme de « Sophie », était dactylographe.
Après la Libération, Fernand Pavoux reprit son activité professionnelle aux ateliers d’Oullins. Révoqué à la suite de la grève de novembre-décembre 1947, alors qu’il avait été au sein du syndicat parmi ceux qui s’opposaient aux actions les plus violentes, il vit du fait de son passé cette sanction transformée en mutation à La Guillotière. Secrétaire de la section d’Oullins et membre du comité fédéral du Rhône du PCF en 1952 et 1953, il fut conseiller municipal à plusieurs reprises. Il partit à la retraite en 1961.
Par Christian Chevandier
SOURCES : Arch. Com. Oullins. — Dossiers de la sous-commission d’épuration d’Oullins. — Comités fédéraux du PCF. — Entretien avec le militant, 1985. — Correspondance avec le militant. — État civil.