Par Claude Geslin
Né le 3 octobre 1902 à Nantes (Loire-Inférieure), mort le 27 novembre 1969 à Nantes (Loire-Atlantique) ; plâtrier ; syndicaliste CGT puis FO de Loire-Inférieure [Loire-Atlantique] ; résistant, déporté.
Fils d’un platrier, Gabriel Goudy fit son service militaire dans la Marine et commença à jouer un rôle important dans le Bâtiment à Nantes en 1929-1930. En décembre 1932, il fut élu conseiller prud’homme dans la deuxième catégorie de la section industrie. Il intervint l’année suivante au congrès de l’Union départementale CGT au nom du syndicat du Bâtiment de Nantes. En 1934-1935, il était délégué de la Fédération du Bâtiment de la Loire-Inférieure à la Fédération régionale des syndicats confédérés du Bâtiment. Il devint en 1936 secrétaire de l’Union locale CGT des syndicats unifiés de Nantes et resta à ce poste jusqu’en 1939.
Lié à Louis Saillant*, Robert Lacoste* et Laurent Neumeyer*, il les suivit dans l’action syndicale clandestine et créa très tôt le groupe Libération à Nantes puis l’élargit à la Bretagne.Il obtint à Nantes les soutien de Jagueneau, Daviais, Luce, Constant, Grangeat. Il fut arr^té le 31 janvier 1944 et déporté Allemagne.
Résistant sous l’occupation allemande, déporté à Dachau, il fut membre (pour la CGT) du premier comité départemental de la Résistance puis député à l’Assemblée consultative provisoire en juillet 1945, dans la catégorie des prisonniers et déportés, au titre de la Résistance métropolitaine (CGT).
Relevé de ses fonctions de membre du conseil des prud’hommes de Nantes par arrêté du ministre de la justice le 6 juin 1942, il fut réintégré par arrêté du 26 mai 1945. Il fut membre du Conseil économique de 1947 à 1958, vice-président de la commission des travaux publics, de la reconstruction et de l’urbanisme (CGT puis CGT-FO) puis membre du Conseil économique et social de 1959 à 1963. En 1945, il devint secrétaire général de l’Union départementale CGT. Trésorier de la caisse d’Assurances sociales « Le Travail » avant la guerre, il fut président de la caisse régionale de Sécurité sociale et administrateur de la caisse primaire de Sécurité sociale de Nantes.
Il démissionna de son poste de secrétaire général de l’UD-CGT le 31 décembre 1947. Cependant peu convaincu, semble-t-il, de l’intérêt de la scission, il n’occupa pas les mêmes fonctions au sein du nouveau syndicat CGT-FO dont il resta pourtant trésorier pendant plusieurs années. Il se contenta surtout de le représenter dans les organismes de Sécurité sociale et de retraites. En 1955, il était membre du Conseil économique et présida cette année-là le congrès de l’Union locale CGT-FO de Saint-Nazaire.
Il s’était marié à Nantes en septembre 1924 avec Marie-Louise Ménard.
Par Claude Geslin
SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 1 M 2 332. — Arch. Mun. Nantes, fonds Luce. — La Voix des Travailleurs, 1936-1950. — Le Réveil syndicaliste, 1930-1933. — Le Travailleur de l’Ouest, 1936-1939. — Jacques Bonhomme, 1935. — La Tribune socialiste, 1946-1947. — L’Ouest syndicaliste, 1959. — Renseignements fournis par André Caudron.— Etat civil.