PROVINS Marcelle [née FLOURIOT Zénaïde, Maria dite]

Marcelle Flouriot, née dans une famille de paysans qui comptaient huit enfants, quitta sa région natale à la mort de son père, en 1928. Avec sa mère et l’une de ses sœurs, elle rejoignit les autres filles de la famille venues travailler comme bonnes à Paris et habita à Ivry-sur-Seine, une petite maison de bois qu’avait achetée son beau-frère, champignonniste dans la commune. Âgée de treize ans, elle trouva à s’embaucher dans l’usine ivryenne de caoutchouc Bognier-Burnet où les très difficiles conditions de travail contribuèrent à former sa conscience militante. Amaigrie par la respiration de sulfure, elle quitta cette entreprise pour travailler quelques temps dans une fabrique de bas de soie puis revint chez Bogniet-Burnet. Elle y resta jusqu’en 1934 date à laquelle elle entra comme mouleuse à l’usine des Isolants de Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne). Elle participa dans cette entreprise aux événements de 1936 et se syndiqua alors à la CGT.

Elle cessa de travailler en 1940 et partit pour six mois en Corrèze lors de l’exode. Elle reprit une activité salariée en 1948 dans une usine de fabrication de téléviseurs. Salariée de ce secteur dans différentes entreprises comme contrôleuse-soudeuse (Ivry-Port, Gentilly, Montrouge), elle fut responsable syndicale à de nombreuses reprises.

Membre du Parti communiste depuis 1959, elle fut élue conseillère municipale communiste d’Ivry-sur-Seine le 14 mars 1965 sur la liste conduite par Georges Marrane. Elle militait également à l’Union des femmes françaises (UFF).

Elle s’était mariée à Vitry-sur-Seine le 18 décembre 1937 avec Edmond Provins, qui fut membre du bureau du syndicat CGT des Métaux d’Ivry.