GANDILHON René [GANDILHON Léandre, Marie, René]

Par Guy Putfin

Né le 22 novembre 1907 à Bourges (Cher), mort le 1er décembre 1990 à Paris (XVIe arr.) ; archiviste départemental puis Inspecteur général des Archives de France ; secrétaire général du syndicat des Archives de France à sa création en 1945, puis en 1948.

Fils d’Alfred Gandilhon, archiviste du département du Cher, René Gandilhon fut élève de l’École nationale des Chartes, promotion 1931. Il exerça brièvement aux archives de la ville de Senlis, puis il fut archiviste adjoint aux archives départementales de la Haute-Garonne, puis archiviste d’Ille-et-Vilaine, de 1934 à 1941, et archiviste en chef des archives de la Marne, où il fut nommé conservateur en chef. Il obtint un doctorat d’Etat, avec une thèse sur la politique économique de Louis XI.
René Gandilhon se maria en octobre 1937 à Martigne-Ferchaud (Ille-et-Vilaine).
Lors de la création du Syndicat national du personnel des Archives de France, affilié à la Fédération générale de l’enseignement, en janvier 1945, René Gandilhon fut président du bureau provisoire, puis secrétaire général. En 1946 et 1947, Marcel Baudot, archiviste de l’Eure, le remplaça. René Gandilhon redevint secrétaire général du syndicat pour l’année 1948, alors que le syndicat s’était retiré de la FGE devenue Fédération de l’Education nationale, pour des raisons liées à des divergences sur le reclassement des personnels des archives. Au comité technique paritaire provisoire de mars 1948 de la Direction des Archives de France, le syndicat disposait de 9 sièges sur 10. Un siège avait été attribué au syndicat CFTC qui avait refusé de faire la preuve du nombre de ses adhérents. Gandilhon négocia avec une grande énergie, et à tous les niveaux administratifs et ministériels les échelles indiciaires de classement des différents corps des personnels des Archives, sans arriver cependant à obtenir dans le décret du 10 juillet 1948 le maintien des parités des sous-archivistes avec les personnels des préfectures. Il entreprit alors des démarches pour obtenir le rétablissement de cette parité, avec un recrutement au niveau licence pour les sous-archivistes. Il fut élu représentant du personnel à la première commission administrative paritaire des archivistes en chef, en décembre 1948. Il ne fut pas candidat à sa succession comme secrétaire général du syndicat lors de l’assemblée générale du 15 décembre 1948. Il fut de nouveau élu au bureau national du syndicat de février 1950 à décembre 1952. Il fit partie de la délégation du syndicat au comité technique paritaire de la Direction des Archives de France jusqu’en 1955.

Gandilhon était également conservateur des antiquités et objets d’art. Il créa le Musée Schiller-Goethe et Valmy à Chalons-sur-Marne. Il fut ensuite nommé Inspecteur général des archives en 1971. Il prit sa retraite en 1978. Il était membre de nombreuses sociétés savantes françaises et étrangères, dont la société académique de la Marne, et la société nationale des antiquaires de France. Ses travaux scientifiques furent couronnés à plusieurs reprises (par l’Académie française, l’Académie des sciences morales et politiques, l’Académie des inscriptions et belles lettres). Il était officier de la Légion d’honneur (1959), grand officier de l’ordre national du mérite, commandeur des Arts et Lettres.

Ses obsèques furent célébrées à l’Église Sainte Odile.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article75996, notice GANDILHON René [GANDILHON Léandre, Marie, René] par Guy Putfin, version mise en ligne le 22 janvier 2010, dernière modification le 28 juillet 2021.

Par Guy Putfin

ŒUVRE : Dans la Bibliographie générale des travaux de René Gandilhon (1907-1990), figurent plus de deux cents ouvrages, inventaires ou articles
dont Politique économique de Louis XI, Paris, PUF, 1941 ; Naissance du champagne Dom Pierre Pérignon, Paris, Hachette, 1968 ; Bibliographie de la Sigillographie française (avec Michel Pastoureau), Paris, 1982.

SOURCES : Circulaires du syndicat des Archives ; nécrologie par Louis Carolus-Barré, Bibliothèque de l’École des Chartes, 1992, n° 150-2, p. 445-447. – Divers sites Internet.

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