Par Maurice Moissonnier
Né le 12 juin 1858 à Rozier-en-Donzy (Loire) ; apprêteur ; militant de la Fédération nationale des syndicats.
Installé à Tarare (Rhône) vers 1877, exempté du service militaire en raison de sa faible constitution, Eugène André travailla régulièrement à l’usine Gourdiat. Il se maria le 4 septembre 1879 à Tarare avec Jeanne Rey et eut deux enfants.
De tendance socialiste, il participa en 1891 à l’effort des militants de Tarare qui tentaient, à la faveur d’un congrès (4 octobre 1891), de créer un journal quotidien d’unité socialiste.
La police le soupçonna (à tort) de sentiments anarchistes, et le patronat tararois supporta mal son activité syndicale — il était membre du bureau de son organisation corporative. Au début de 1894, profitant d’une maladie qui contraignit André à interrompre son travail pendant deux mois, le directeur de l’usine le licencia. Malgré une grève de solidarité de 120 ouvriers sur 400 pendant quinze jours, il ne fut pas réintégré et, le 5 mai 1894, il s’installa à Lyon (Rhône), à la Croix-Rousse où il retrouva du travail à l’usine d’apprêt Blanc et Latruffe, 11, rue Burdeau.
Par Maurice Moissonnier
SOURCE : Arch. Dép. Rhône, 4 M 19 bis.