COLOMBIER André

Ouvrier tisseur à Vienne (Isère), André Colombier fut un des meneurs des grandes grèves de la draperie en 1879. La même année, il présida la commission d’organisation pour la réception d’A. Blanqui et fut, aux côtés d’Alphonse Ailloud et de Joseph Bernard, délégué de la coopérative des Travailleurs réunis au troisième congrès national ouvrier en 1879, à Marseille. En 1880, les syndicats et les cercles ouvriers de Vienne le présentèrent aux élections pour le conseil d’arr. ; sous le titre de « Comité central républicain radical » ; c’était en fait la première candidature ouvrière jamais présentée dans l’Isère, en même temps que celle de Saunier, à Grenoble-Sud ; mais il fut largement distancé et, au cours des années suivantes, il se rapprocha de l’industriel radical Jouffray. En 1885, il fut présenté sur la liste radicale aux élections générales, mais échoua à nouveau, ses 13 140 voix sur 111 665 votants ne l’ayant placé qu’au vingt-cinquième et avant-dernier rang des candidats.