DASPRES Auguste

Cultivateur à Die, A. Daspres aurait été le descendant d’un député aux États de Vizille (Isère), en 1788. Il commença à militer à l’âge de vingt-cinq ans en animant une société de secours mutuels, puis adhéra au socialisme ; en 1901, il fut le créateur d’un « Groupe d’études sociales » cantonal ; il se rallia à l’Unité en 1905 et devint un des animateurs ruraux de la fédération SFIO ; jusqu’à la guerre de 1914, il fut sa principale figure dans un arr. agricole et lui procura des succès importants. Après deux échecs au conseil général, en 1906 et 1907, il conduisit une liste socialiste aux élections municipales de 1908, et, avec neuf de ses camarades, entra à l’Hôtel de Ville de Die ; un scrutin partiel en 1909 leur donna la majorité et A. Daspres devint maire. Il fut moins heureux aux législatives d’avril 1910, et ne recueillit que 1 239 voix sur 13 500 votants ; mais ses concitoyens le confirmèrent dans ses fonctions de maire, en 1912, avec une majorité accrue, et il porta à nouveau les couleurs du Parti aux élections cantonales de 1913. L’année suivante il fut toutefois exclu par la fédération pour avoir « trahi honteusement le parti socialiste » (d’après R. Pierre, « Le syndicalisme et le socialisme dans la Drôme, de 1899 à 1918 », Cahier 5 de l’Institut Maurice Thorez).