JOURNOUD Louis

Technicien des mines, puis employé chez Streichenberger à Saint-Étienne, Louis Journoud dut choisir dès la fin du siècle entre l’activité politique et l’exercice de son métier. Il quitta alors Saint-Étienne pour Chalon-sur-Saône où il s’installa comme épicier et se maria avec une jeune institutrice. Le 15 janvier 1900, il était élu secrétaire de la fédération autonome des groupes socialistes de Saône-et-Loire, qui venait de naître, par 20 voix contre 15 à Desbrosses, membre du groupe de Montceau et correspondant du journal L’Union républicaine. Il conserva cette responsabilité jusqu’en août 1906. Il fut délégué au congrès de Paris, salle Wagram, en 1900, et c’est lui qui négocia l’adhésion en 1904 de la fédération au Parti socialiste de France au congrès duquel il participa (Lille, 1904), puis à la SFIO en 1905, et le congrès de Saint-Vallier le réélut, en août 1905, secrétaire fédéral. Il fut délégué de la fédération aux congrès nationaux du Globe (avril 1905) et de Chalon (octobre) et la fédération le désigna pour la représenter au conseil national.
Dès la fondation, en janvier 1905, du Socialiste de Saône-et-Loire, il en assuma la rédaction en chef et il la garda jusqu’à sa démission en mai 1906. Trois semaines plus tôt, il avait obtenu 1 700 voix dans la 2e circonscription de Chalon. « Pour la première fois, notait le 11 mars 1906 le commissaire spécial de Chalon, le Socialiste de Saône-et-Loire rompt ouvertement et violemment avec le journal l’Union républicaine », radical. Quel rôle avait joué Journoud dans cette orientation ? Cela reste assez obscur, ainsi que les conditions de son départ pour Paris après les élections. Il cessa en tout cas de militer à la SFIO et devint jusqu’à la guerre rédacteur à la Petite République.